En 2021, quelles sont les attentes des employeurs, leurs stratégies de recrutement et les effets de la crise sanitaire sur les recherches d’emploi ? Eclairage avec 2 DRH du secteur et une experte en coaching.
La plupart des étudiants en optique prolongent volontiers leurs études pour renforcer leur bagage de compétences. Une démarche nécessaire mais qui ne doit pas faire oublier la vision très ouverte du recrutement par les employeurs : ils se basent certes sur les acquis et compétences des candidats, mais centrent aussi leurs recherches sur leurs différentes personnalités et leurs motivations profondes. Et ce d’autant plus que les jeunes diplômés 2020 auront bénéficié de moins de stages (voire pas du tout), moins de formations pratiques et cours en présentiel. D’où l’intérêt à mettre en avant et valoriser leurs qualités personnelles (« soft skills »), pour faire la différence. « Nos points d’attention se portent de plus en plus sur les savoir-être », déclare Agnès Penchaud, DRH de GrandVision. « Nous pensons nos recrutements comme des rencontres entre des personnalités, entre des valeurs. »
Comment s’y préparer ?
Pas toujours facile néanmoins de mettre des mots sur ses atouts ou sa vision du métier ! « Les candidats, en général, possèdent une partie de ces « soft skills » sans même en avoir conscience eux-mêmes », explique Clotilde du Mesnil, dirigeante du cabinet CoWin Coaching, spécialisé dans la recherche du premier emploi et dans la réorientation professionnelle. Se préparer à l’entretien d’embauche suppose donc de prendre la mesure de ses atouts, de les renforcer (via des Moocs, des échanges avec des personnes proches aux parcours inspirants, etc.). « Evidemment, ces compétences s’acquièrent dans le temps et nos parcours d’intégration sont là pour y contribuer », rassure Marie Bécourt-Foch, DRH d’Optic 2000. « Mais elles supposent de la motivation et de la curiosité qui transparaissent dès le CV ou le premier entretien. »
Crise sanitaire : quels effets sur les recherches d’emploi ?
Le marché de l’emploi en optique s’annonce toujours dynamique. En raison de la forte résilience du secteur et, surtout, de ses perspectives structurelles de croissance élevée. La crise ne bouleverse pas non plus en profondeur les attentes et les modalités de recrutement. Mais elle impacte les aspirations des jeunes comme le démarchage d’employeurs : stress et inquiétudes de leur avenir, difficultés à définir ses objectifs et à conduire leurs démarches pour les candidats, et souci renforcé d’une meilleure intégration des nouveaux collaborateurs dans les équipes pour les recruteurs. En termes de choix géographique également, certaines tendances apparaissent chez les jeunes (ou moins jeunes) diplômés : moins de demandes d’emploi dans les grandes villes et l’Ile-de-France, volonté de privilégier un cadre de vie plus confortable. Toutes démarches qui donnent une place centrale à la proximité, à l’échange, au savoir-être autant qu’au savoir-faire.
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Agnès Penchaud,
DRH de GrandVision
Clotilde du Mesnil,
dirigeante du cabinet CoWin Coaching
Marie Bécourt-Foch,
DRH d’Optic 2000