Comment bien réussir son intégration dans une équipe ?

Ces derniers mois, vous êtes nombreux à nous avoir confié votre préoccupation face aux difficultés rencontrées par certains jeunes diplômés sur le plan relationnel. Timidité face à la clientèle, manque d’empathie et de communication au sein du magasin… Ces premiers pas compliqués n’ont certes rien de rédhibitoire, mais, pour ces jeunes, parfois un peu verts, un apprentissage débute… Celui du métier. L’intégration d’un salarié, quel que soit son âge, exige curiosité, adaptation et ouverture d’esprit, tant de la part de l’employeur que du nouveau collaborateur.

« Savoir se présenter, être souriant, aimable et dire bonjour à tout le monde, collègues comme clients. Voici ce qu’on m’a enseigné dès mes premiers jours en entreprise lors de mon BTS en alternance », explique Juliette Gicquel, opticienne Optic 2000 à Dijon.

Pour cette jeune femme dotée d’une expérience de 8 ans, la politesse et le sens de la pédagogie sont un devoir pour l’opticien, commerçant doublé d’un professionnel de santé.

Et ce savoir-être manquerait, parfois, aux débutants découvrant le secteur de l’optique, estime Amélie Montagne, opticienne à Ambérieu-en-Bugey au sein d’un magasin Écouter Voir. « Plutôt performants en examen de vue ou en contactologie, les diplômés récents manquent souvent de compétences en vente ou sur le plan relationnel. Bien sûr, cela peut venir avec le temps, à condition de faire preuve d’ouverture d’esprit et de curiosité… Il faut partir du principe que l’on apprend des autres, à tout âge d’ailleurs », explique celle qui a débuté comme monteuse-vendeuse via un BEP en alternance il y a une vingtaine d’années, avant de gravir les échelons et de devenir responsable de point de vente.

Un avis partagé par Juliette Gicquel, qui insiste sur l’importance de tisser de bonnes relations avec ses collègues. « Quand on débute dans un magasin, même si on est doté d’une certaine expérience, il ne faut pas trop revendiquer sa compétence… D’une part, cela peut agacer des collègues “bien installés” et, d’autre part, les méthodes diffèrent d’une enseigne à une autre, d’un point de vente à un autre. Même à 50 ans, il faut du temps pour s’adapter à de nouvelles habitudes professionnelles », conseille-t-elle.

Pas d’âge pour apprendre, donc, dans le secteur de l’optique ? « Lorsque j’étais en BEP en alternance, mon formateur m’a tout enseigné sur le plan du montage, de la technique, de la vente. Après diverses expériences, notamment comme responsable de magasin, je viens de le rejoindre comme opticienne. 20 ans plus tard, je me retrouve à le soutenir sur le plan de l’organisation, par exemple, et lui, à l’inverse, continue de me “surprendre” dans d’autres domaines. Comme quoi, dans l’optique, les progrès sont permanents », poursuit Amélie Montagne.

Un sens de l’adaptation tout autant prôné par Juliette Gicquel, qui se souvient de ses débuts dans son magasin actuel : « J’ai quitté un magasin et son équipe assez jeune, avec un directeur âgé d’environ 40 ans, pour un point de vente où certains collègues avaient 30 ans de métier, des méthodes solides, une clientèle installée… Alors, pour bien s’intégrer, cela passe par de l’écoute et de l’observation, même quand on est titulaire d’une licence en contactologie ou en optométrie ou encore d’un master. Face à la réalité du terrain, il faut de l’humilité pour se perfectionner et de la modestie pour être accepté par toute l’équipe ». Foi d’ancienne « petite nouvelle ». Consciente du chemin parcouru.

Juliette Gicquel,
opticienne Optic 2000 à Dijon (21)

Amélie Montagne,
opticienne à Ambérieu-en-Bugey (01) au sein d’un magasin Écouter Voir