Depuis vendredi dernier et le début du « re-confinement », les magasins d’optique font partie, comme lors du premier confinement, des établissements commerciaux autorisés à accueillir du public. Du 30 octobre au 2 novembre, nous avons réalisé un sondage* afin d’évaluer le taux d’ouverture de vos magasins et vos stratégies d’adaptation à cette période de restrictions des déplacements.
Commerce essentiel, vous restez ouverts
98% des magasins sont ouverts
Allez-vous rester ouvert pendant ce deuxième confinement ?
Comme les 3 syndicats de la profession (Fédération nationale des opticiens de France, Rassemblement des opticiens de France et Syndicat national des centres d’optique mutualiste) l’ont préconisé, dès le vendredi 29 octobre dans un communiqué commun, la quasi-totalité des points de vente optique poursuivent leur activité, à la différence des mois de mars-avril. Et ce, qu’ils soient sous enseigne, indépendants, mutualistes.
98% des magasins situés en centre commercial, galerie commerciale ou zone d’activité commerciale, restent également pour le moment ouverts. Depuis mai dernier, vous vous êtes adaptés en mettant en place des protocoles sanitaires stricts et, surtout, une meilleure gestion des flux de clients avec le système de prise de rendez-vous. Vous pouvez accueillir vos clients dans les conditions indispensables de sécurité pour eux, vos équipes et vous-même. Néanmoins pour 48% des répondants indépendants (contre 38% des répondants sous enseigne), ces ouvertures vont s’accompagner d’une réduction conséquente de l’activité.
6 magasins sur 10 aménagent leurs plages d’ouverture
Comment allez-vous adapter votre activité ?
Dans cette nouvelle période d’incertitude, quelle conduite adopter, tout en maintenant la continuité des soins visuels dans l’intérêt des clients ? Si peu d’entre vous envisagent de réduire le nombre de jours d’ouverture, vous êtes 1 sur 2 à décider d’aménager vos horaires. Peu de différence dans ce choix entre opticiens sous enseigne et indépendants : 54% des indépendants choisissent cette option, 46% des opticiens sous enseigne. Chez les mutualistes cependant, vous êtes 61% à décider pour le moment de conserver vos jours et horaires d’ouverture habituels. Les 2 syndicats d’opticiens, Fnof et Rof, vous recommandent d’ailleurs la plus grande agilité et de vous adapter au cas par cas, semaine par semaine.
Le retour du « chômage » partiel pour 58% des magasins
Allez-vous recourir de nouveau à l’activité partielle pour vos salariés ?
- 65% des indépendants envisagent d’y avoir recours à court terme
- 52% des opticiens sous enseigne
- 39% seulement des mutualistes
La période vous impose des ajustements et exige beaucoup d’agilité. Difficile d’arrêter une stratégie dans une situation qui laisse encore planer beaucoup d’incertitudes. Votre activité des prochaines semaines dépend surtout de 2 inconnues.
Le nombre d’ordonnances d’abord. Dans un communiqué commun avec le Rof, le Synom et le Snao (Syndicat national autonome des orthoptistes), le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) déclare que les ophtalmologistes « continuent d’accueillir les patients pour la prescription et/ou renouvellement des corrections ». Ce qui n’avait pas été le cas lors du confinement de printemps, avec la crainte induite d’une « pénurie » d’ordonnances. Néanmoins, le risque d’un nouveau trou d’air dans les prescriptions n’est pas complètement écarté.
Vos clients ensuite. Contrairement à mars-avril dernier, vous pouvez les accueillir en toute sécurité. Et ce « re-confinement » ne ressemble pas pour l’instant au « lock down » du printemps. Selon toute probabilité, un certain nombre de porteurs va souhaiter renouveler son équipement avant la fin de l’année. D’autres, par crainte de perdre leur emploi et de ne plus bénéficier d’une complémentaire santé collective d’entreprise, pourraient s’équiper par anticipation. Il n’en reste pas moins que les restrictions de déplacement des Français devraient quoi qu’il en soit affecter le fonctionnement normal des magasins.