360°

PLFSS 2025 : ce qui change pour
vos entreprises et vos équipes

Parmi les mesures induites par ce PLFSS 2025, f igure la baisse progressive, puis la suppression de la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) d’ici 2030. D’ici-là, les entreprises dont le CA dépasse 500 000 € restent redevables de la CVAE, avec un maintien des taux actuels jusqu’en 2027. Ils seront ensuite baissés progressivement, avant, donc, la suppression totale de cette taxe en 2030. Par ailleurs, alors que la loi de finances prévoyait un seuil unique de franchise de TVA à 25 000 € de CA pour les micro-entrepreneurs (services et commerce de biens) ainsi que pour les petites entreprises, cette mesure, qui concerne notamment les opticiens faisant des remplacements en freelance, a été suspendue le temps d’une nouvelle concertation.

Mon Magasin

APPRENTISSAGE : LES EXONÉRATIONS DE COTISATIONS REVUES À LA BAISSE

L’aide à l’embauche des apprentis est reconduite, moyennant des évolutions. Elle passe ainsi de 6 000 € à 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés et à 2 000 € pour celles de plus de 250 salariés. Dans ce dernier cas, l’aide sera réservée aux apprentis préparant une formation de niveau 6, c’est-à-dire bac + 3 ou 4. Enfin, parmi les mesures du texte, figure une évolution importante concernant les cotisations salariales pour les apprentis. Jusqu’ici, tant que leur rémunération restait sous les 79 % du SMIC (soit 1 423 € bruts en 2025), ils bénéficiaient d’une exonération de cotisations salariales et échappaient à la contribution sociale généralisée (CSG) ainsi qu’à la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Avec l’entrée en vigueur de la réforme, tous les apprentis percevant au moins 50 % du Smic (soit 900,9 €) seront désormais soumis à ces cotisations, ce qui aura un impact sur leur revenu net. En 2023, les exonérations liées à l’apprentissage avaient coûté à l’État environ 1,5 milliard €, selon les inspections générales des affaires sociales et des finances (Igas et IGF).

En 2024, 2 Français sur 3 ont reçu
un document sur Mon espace santé

Selon l’Assurance Maladie, plus de 17 millions de personnes utilisent déjà Mon Espace Santé, soit 97 % des bénéficiaires de l’assurance maladie disposant d’un compte. En 2024, deux tiers des uti lisateurs ont reçu des documents via cette plate forme, qui centralise comptes-rendus médicaux, ordonnances et examens. Dans le cadre du Ségur numérique, les professionnels de santé pourront bientôt y accéder directement depuis leur logiciel métier. Après un déploiement à l’hôpital en 2024, les outils pour l’imagerie et la médecine de ville seront disponibles dès février 2025, avec une généralisation progressive.
L’optique sera-t-elle concernée à court terme par ces développements ? Ils sont plus que jamais nécessaires, notamment en ce qui concerne Mailiz, la messagerie électronique sécurisée à disposition des professionnels de santé. “L’outil a été conçu pour des généralistes donc se prête mal à l’ophtal mologie et à l’exercice en coopération et en travail aidé”, explique Vincent Dedes, président du Syndi cat national des ophtalmologistes de France (Snof). De plus, les opticiens ne peuvent pas écrire dans les dossiers médicaux des patients (lire Bien Vu n°337), ce qui limite la remontée d’informations vers les prescripteurs, par exemple lors d’un renou vellement optique avec adaptation. Face à ces contraintes, de nombreux professionnels préfèrent utiliser des plateformes privées comme Doctolib, Lifen ou Omnidoc, certaines étant accessibles gratuitement via leur carte e-CPS. Ce qui soulève des interrogations, notamment sur la dépendance à des acteurs privés et, in fine, quant à la protection des données de santé.