Pour notre secteur, que pourrait être ce vivier de nouveaux entrants qui ne sont pas des opticiens diplômés ? Les salariés issus des métiers de la vente qui devraient être attirés par un métier de santé attractif en vue d’une reconversion ? Métiers de première expérience avec un fort pourcentage de jeunes non diplômés du supérieur, ils constituent, selon le rapport, une réserve potentielle… C’est un fait, pour pallier les difficultés actuelles de recrutement, enseignes et centrales mettent en place des dispositifs de formation « express » à l’optique à destination de diplômés (ou non) d’autres secteurs, principalement le commerce. Avec, comme corollaire, le risque de « tirer la profession vers le bas », diront certains. En tout cas, de rompre l’équilibre santé/commerce. Ce peut être aussi le pari d’une forme de mixité, à la fois générationnelle et en termes de formation, en magasin.
Autre voie évoquée par le rapport Dares-France Stratégie : les nouveaux entrants issus de la mobilité entre les professions paramédicales. Une mobilité qui pourrait exister entre des métiers dits de techniciens paramédicaux : préparateurs en pharmacie, techniciens de laboratoires d’analyses
médicales, manipulateurs radiologistes, prothésistes, opticiens.
Reste à savoir si le métier d’opticien attire ces diplômés en provenance d’autres secteurs du paramédical. Pour le moment, à notre connaissance, rien de tel… ce qu’on constate plutôt, c’est le « départ » d’opticiens bien formés (licence pro ou master) vers d’autres activités de la filière visuelle, industrie et, plus récemment de manière non négligeable, exercice dans les cabinets d’ophtalmologie. D’où l’urgence de redonner de l’attractivité au métier d’opticien, ce qui permettrait aussi de disposer d’un apport de nouveaux collaborateurs formés à la santé.